L’Université
L’organisation à l’université
Lorsqu’un étudiant arrive à l’Université, il s’inscrit dans une Unité de Formation (UF ou UFR) qui supervise l’ensemble de sa formation.
Déroulement d’une année universitaire
Contrairement au lycée où chaque semaine est identique à la précédente, à l’Université, l’emploi du temps change régulièrement en fonction des besoins pour chaque matière enseignée. L’apprentissage se divise en trois types de cours :
–Les Cours Magistraux (CM), où l’étudiant accumule les connaissances théoriques. Généralement, ces cours non obligatoires se déroulent en amphithéâtre et rassemblent une grosse partie ou toute la promotion ;
–Les Travaux Dirigés (TD), qui sont des cours en petit groupe où l’on revient sur les notions vues en CM et où l’on fait les exercices correspondants. Ces exercices sont généralement à préparer chez soi en amont ;
–Les Travaux Pratiques (TP), qui sont des temps de mise en pratique des connaissances où l’on recueille des données et on les exploite. La plupart du temps, les rapports et comptes rendus sont soumis à une notation et parfois font l’objet d’une matière à part entière.
Les extras à l’Université
A l’Université, de nombreuses activités extrascolaires peuvent être pratiquées à très faible coût : théâtre, musique, sport, etc grâce aux Service Universitaire des Activités Physiques et Sportives (SUAPS) et Service Culture. Il est également possible de s’inscrire dans une association étudiante.
Les crédits ECTS
Quand pour avoir le bac, une moyenne de 10 suffisait, à l’Université, le diplôme repose sur un nombre minimal d’ECTS obtenus.
Les ECTS, ou European Credits Transfer System, ont pour objectif de faciliter la reconnaissance académique des études à l’étranger, notamment dans le cadre des programmes ERASMUS. Le crédit ECTS est proportionnel au volume de travail à fournir par l’étudiant et permet de mesurer le niveau d’études atteint. Les crédits ECTS sont accumulés chaque semestre : 1 semestre = 30 crédits donc 1 an = 60 crédits et 1 crédit = 25 à 30 heures de travail. Donc, 1 an équivaut à 1500 à 1800 heures de travail.
Par exemple, l’étudiant réussit ses partiels, il obtient des crédits ECTS (30 crédits ECTS par semestre validé). Pour valider 60 crédits ECTS, il doit donc valider une année (plus de 10 de moyenne sur l’ensemble de l’année). La licence correspond à 180 crédits ECTS, soit 6 semestres d’études validés. Un master correspond à 120 crédits ECTS, soit 4 semestres d’études validés. Ainsi, à la fin du master, 300 crédits ECTS sont validés. Le doctorat est le diplôme le plus élevé à l’université puisqu’il s’agit d’un Bac+8. Il correspond à 480 crédits ECTS au total.
Tous ces ECTS font partie du contrat pédagogique, minimum nécessaire à l’acquisition du diplôme. En revanche, il existe également des ECTS hors contrat qui correspondent à des options et qui permettent l’acquisition d’ECTS supplémentaires sur le diplôme et parfois d’une mention tout en suivant des enseignements non obligatoires.
Le système ECTS permet de simplifier le déplacement des étudiants d’un établissement à un autre ou pour aller dans d’autres pays. Ainsi, ils peuvent effectuer un semestre voir une année à l’étranger, ou dans une autre université française, tout en continuant leurs formations. Il sera ainsi validé comme n’importe quel semestre d’étude.
L’évaluation
Principes d’évaluation :
En fonction du niveau d’étude et des contrats pédagogiques, un étudiant peut être soumis à différents principes d’évaluation. Les principaux sont le contrôle continu total, le contrôle continu partiel et le contrôle terminal. Le contrôle continu total repose sur l’évaluation régulière, tout au long du semestre, des acquis sous forme de devoir surveillé, d’exercice noté, de compte rendu d’expérience ou de projet. Le contrôle continu partiel se définit comme en mode d’évaluation en plusieurs temps, d’abord pendant le semestre comme pour le contrôle continu total et l’organisation d’un devoir terminal revenant sur l’ensemble du programme du semestre. Le contrôle terminal, comme son nom l’indique, est une méthode d’évaluation ne reposant que sur la notation d’un devoir surveillé unique en fin de semestre. D’une matière à l’autre, le principe de notation peut être différent pour un même semestre. Chaque enseignant prend soin de préciser les modalités d’évaluation en début de semestre. Attention, il arrive parfois que des notes minimales soient demandées sous peine de voir une matière automatiquement “non validée”.
La compensation :
En fonction des formations, une compensation peut être mise en place. Cela n’est pas le cas dans toutes les universités. L’application ou non de la compensation sera abordée par les enseignants en début de cursus et rappelée à chaque début de semestre. Si un étudiant n’obtient pas la moyenne à une ou plusieurs UE (Unité d’enseignement), il pourra potentiellement compenser ces matières semestriellement. Dans ce cas, la compensation semestrielle permet de valider une UE dans laquelle la note est inférieure à la moyenne grâce à une autre UE dans laquelle la note est supérieure à la moyenne pour établir une moyenne globale supérieure à 100/200. Il existe également parfois la compensation annuelle qui permet de valider un semestre “non acquis” grâce à un semestre “acquis” : il faut alors que la moyenne des deux semestres soit égale ou supérieure à 100/200.
La seconde session :
Dans la grande majorité des formations, si une année est ni validée ni compensée du premier coup, l’étudiant est éligible à l’inscription aux rattrapages, ou seconde session, pour la ou les matières non obtenues. Ces rattrapages sont facultatifs et laissés au choix de l’étudiant. Cette seconde session est là pour permettre à l’étudiant d’obtenir son année. Les sujets de rattrapage reprennent des notions de tous les chapitres de l’UE pour le semestre à rattraper.
Passer les rattrapages n’est pas synonyme d’échec. Parfois, il vaut mieux repasser un examen que de systématiquement compenser. Ceci permet de travailler sur ses lacunes et d’améliorer sa moyenne générale. Ainsi il est possible d’avoir un meilleur dossier en passant par les rattrapages puisque pour les sélections, en masters par exemple, en général les membres du jury apprécient un dossier avec de bonnes notes qui démontrent un réel progrès, un investissement et au final l’acquisition des notions attendues.